Une autre voix juive

Plus de 10.000 juifs Anti-Sionistes orthodoxes ont protestĂ© contre l’existence de l’Ă©tat de l’Israel, face au consulat israĂ©lien, entre la 2Ăšme avenue et des quarante-deuxiĂšme rues, Ă New York.
le jeudi avril 28 2005
La puissance occupante ne doit ni expulser les populations locales ni coloniser les territoires qu’elle occupe Article 49 de la IVĂšme Convention de GenĂšve, signĂ©e par IsraĂ«l.Voici le texte de l’appel signĂ© par des milliers de Juifs de France.
Ce Manifeste est paru dans Le Monde datĂ© du 6/7 avril 2003 puis dans L’HumanitĂ© du 7 avril 2003. Une nouvelle liste de signataire a paru dans Le Monde du 16 octobre 2003.
Parce que nous ne pouvons pas supporter l’horreur devenue quotidienne au Proche-Orient,
Parce que quelques institutions et quelques hommes publics monopolisent abusivement l’expression des Français juifs,
Parce que nous rassemble une certaine idĂ©e de l’humanitĂ©,
Parce que, devant les rĂ©percussions en France du conflit du Proche-Orient, la rĂ©surgence de l’extrĂȘme droite, et la recrudescence d’actes antisĂ©mites, nous sommes amenĂ©s Ă revendiquer publiquement la part juive de notre identitĂ© personnelle,
Nous avons décidé de nous exprimer collectivement.
Citoyennes et citoyens de la République française, nos conceptions philosophiques, nos opinions politiques, nos références culturelles, nos rapports à la religion sont divers.
Descendant-e-s de longues lignĂ©es d’hommes et de femmes persĂ©cutĂ©s, mĂ©prisĂ©s, bannis, pourchassĂ©s depuis des siĂšcles, nous luttons contre toute forme de persĂ©cution, d’oppression, comme nombre de nos parents l’ont fait avant nous.
Nous sommes filles et fils de cette RĂ©publique française, qui, dĂšs son origine, a accordĂ© la citoyennetĂ© aux Juifs. Nous nous rĂ©clamons de ses valeurs.. La position de chacune et chacun d’entre nous face Ă l’hĂ©ritage juif est diverse, mais le souvenir de l’extermination, la conviction qu’elle n’appartient Ă personne, qu’elle ne peut justifier aucun nationalisme, nous font un devoir de parler comme nous le faisons.
Certains d’entre nous ont pour IsraĂ«l un attachement particulier que d’autres ne partagent pas, d’autres rĂ©cusent le principe mĂȘme du projet sioniste.
Nous considĂ©rons cependant tous que, nĂ© dans les conditions historiques laissĂ©es par les ruines du fascisme hitlĂ©rien, le peuple israĂ©lien a droit Ă un Ătat aux frontiĂšres sĂ»res et reconnues, dans le cadre des rĂ©solutions de l’ONU.
Mais nous n’autorisons ni l’Ătat d’IsraĂ«l, ni les institutions qui, en France, prĂ©tendent reprĂ©senter les citoyens juifs, Ă parler en leur nom. Nous nous rĂ©voltons contre l’oppression coloniale dont souffrent la Palestine et les Palestiniens du fait du gouvernement d’IsraĂ«l. Nous ne croyons pas que l’on combatte l’antisĂ©mitisme en laissant les IsraĂ©liens devenir un peuple d’oppresseurs. Il n’y a paix et avenir pour le peuple israĂ©lien que dans une coexistence pacifique et loyale avec le peuple palestinien. Nous soutenons tous ceux qui, en IsraĂ«l, en Palestine et ailleurs, Ćuvrent courageusement pour la paix, pour la justice, pour l’Ă©galitĂ© des droits, contre la politique criminelle de M. Sharon.
Nous constatons la montĂ©e en puissance de l’idĂ©ologie de l’extrĂȘme-droite israĂ©lienne au sein de forces politiques françaises. De nombreux dĂ©mocrates (parmi lesquels de nombreux juifs), sont victimes d’intimidations: ils se voient accusĂ©s d’antisĂ©mitisme, au seul motif qu’ils combattent la politique menĂ©e par le gouvernement israĂ©lien ou rĂ©clament le respect par IsraĂ«l des rĂ©solutions de l’ONU, des engagements pris Ă Oslo.
Que cherche-t-on en pratiquant ces amalgames monstrueux? Que cherche-t-on en multipliant les agressions verbales et les menaces physiques contre ceux, Juifs ou non, qui exercent leur responsabilité de citoyens en condamnant publiquement la politique israélienne actuelle? Que cherche-t-on en donnant au judaïsme confisqué un visage repoussant?
Nous refusons le jeu de l’actuel gouvernement israĂ©lien qui, pour renforcer son potentiel d’expansion, cherche Ă accroĂźtre l’immigration en IsraĂ«l, et s’accommode des rĂ©surgences de l’antisĂ©mitisme.
L’antisĂ©mitisme d’aujourd’hui a certes ajoutĂ© une dimension Ă l’abject en qualifiant les atrocitĂ©s nazies de «dĂ©tail de l’histoire». Mais certains d’entre nous pensent qu’Ă l’inverse, soutenir qu’il n’y a d’autre crime contre l’humanitĂ© que l’extermination des Juifs par les nazis, c’est nourrir les sources mĂȘme du nĂ©gationisme; nous ne rĂ©clamons aucun privilĂšge pour les Juifs en tant que victimes: nous nous dressons contre toute oppression. La politique israĂ©lienne actuelle n’a certes pas pour but l’anĂ©antissement physique du peuple palestinien, mais plusieurs d’entre nous se demandent si, prise dans son ensemble, ses inspirateurs et ses exĂ©cutants ne relĂšveraient pas de la Cour PĂ©nale Internationale.
Quant aux attentats-suicide organisĂ©s par les groupes terroristes palestiniens contre les civils israĂ©liens, ce ne sont pas seulement des actes monstrueux; ceux qui les trament, envoyant Ă la mort de jeunes ĂȘtres en spĂ©culant sur leur dĂ©sespoir, sont Ă nos yeux, comme Ă ceux de nombreux dirigeants palestiniens, des ennemis â et non des alliĂ©s dĂ©voyĂ©s â du rĂ©tablissement des droits fondamentaux du peuple palestinien. Nous condamnons les forces palestiniennes opposĂ©es Ă l’existence d’IsraĂ«l.
De mĂȘme, notre solidaritĂ© avec le peuple palestinien ne nous entraĂźnera jamais Ă la moindre collusion avec ceux dont la sollicitude pour la Palestine n’a comme ressort que la haine des Juifs.
Il reste que :
â le peuple palestinien a des droits imprescriptibles sur une terre occupĂ©e aujourd’hui par les forces armĂ©es du plus surarmĂ© des Ătats du Proche-Orient.
â le peuple palestinien a le droit imprescriptible d’y fonder, dans les conditions garanties par la Charte des Nations Unies, l’Ătat de son choix.
â le peuple palestinien a des droits imprescriptibles sur la ville de JĂ©rusalem, capitale Ă partager.
â le peuple palestinien a le droit de voir ses exilĂ©s et ses rĂ©fugiĂ©s choisir, dans des conditions Ă nĂ©gocier, entre un retour viable sur la terre de leurs ancĂȘtres et une juste indemnisation.
Tout ce qui s’oppose Ă la rĂ©alisation de ces droits nourrit la guerre sans fin, les atrocitĂ©s, la haine.
Parce que le siĂšcle a connu l’effondrement de systĂšmes violemment oppressifs, nous croyons possible et nĂ©cessaire l’Ă©tablissement d’une paix juste et durable au Proche-Orient.
Devant la montĂ©e des menaces intĂ©gristes, chauvines, communautaristes, racistes et antisĂ©mites, devant les ingĂ©rences criminogĂšnes, antidĂ©mocratiques, de la droite israĂ©lienne dans la sociĂ©tĂ© française, nous voulons faire entendre, obstinĂ©ment, la voix de Français juifs, ou d’origine juive, qui soutiennent les idĂ©aux de dĂ©mocratie, de libertĂ©, d’universalitĂ© des droits humains et des droits des peuples.
Quleques signataires :
Michel Adida, médecin
Armand Ajzenberg, parents morts Ă Auschwitz
Jacqueline Ajzenberg
Alain Alcan, citoyen français juif
Elisabeth Alexandre, journaliste
GeneviĂšve Aller, citoyenne
Diana Arenzon, psychanalyste
Pierre Attal, prof. émérite univ. Paris X
Danielle Bailly, prof. émérite univ. Paris VII
Francis Bailly, physicien CNRS
HélÚne Ben Attar, fille de déporté à Auschwitz, maquettiste
Corinne Bendayan, enseignante, petite-fille de déporté(e)s morts à Auschwitz
Rivka Bercovici, attachĂ©e d’administration
Yves Berrebi, prof. de S.E.S.
Marc-Henri Boisse, comédien
Eric Benayoun
Georges Bensaïd, retraité, MC univ. Paris 1
Thierry Berkover, prof. agrégé, univ. Marne la Vallée, fils de déporté à Auschwitz
Jacques Bloc, retraité
Jean-Pierre Bloc, monteur film
François Bloch, citoyen français
Bernard Bloch, comĂ©dien, metteur en scĂšne, traducteur, membre du bureau national du SyndĂ©ac (Syndicat des directeurs d’Ă©tablissements d’action culturelle)
Jean Brafman, cadre de santé publique, conseiller régional Ile de france
Sophie Bram Ouali, fille de déporté assassiné à Auschwitz
Bernard Bornstein, médecin
Olivier Brunschwig, psychiatre psychanalyste
Jean Caballero, dir. gĂ©n. services de la ville d’Echirolles, IsĂšre
Daniel Cattan, prof. émérite univ. Paris 12
Catherine Chif, prof.
Gilles Cohen-Tannoudji, physicien
Catherine Combase, conseillĂšre d’orientation-psychologue
Nathalie Combase, agrĂ©gĂ©e d’Ă©duc. musicale, principale adjointe de collĂšge, petite-fille de dĂ©portĂ©s Ă Maidenek et Auschwitz
Thierry Cote, biologiste
Jacques Coulardeau, ATER univ. Perpignan
Robert Créange
Véronique Delautier-Lévy
Christian Dacquin, Principal honoraire de collĂšge
Joseph Danan, écrivain, MC univ. Paris III
Jean-Louis Dayan, économiste
Frédéric Desgranges, étudiant
MichĂšle Dolin, psychanalyste
Elise Dreyfus-Martayan, urbaniste
Michel Dreyfus, historien, dir. rech. CNRS
Betty Engel, assistante sociale retraitée
Maurice Engel, ingénieur informaticien, retraité
Jeanne Fagnani-Lichtenstein, dir. rech. CNRS
Lisette Falk, journaliste
Nicole Fayman, fille de déporté résistant
Patrick Feldstein, travailleur social, prés.association Shalom Paix Salam, Caen
Ami Flammer, violoniste
Ilan Flammer, cinéaste
Elein Fleiss, rédactrice en chef de Purple et HélÚne
Raymond Galinski, prof anesthésie-réa, retraité, fils de déporté mort à Auschwitz
Rachel Garbaz
Jacqueline Gaska-Waksberg, retraitée, fille de déporté mort à Kaunas, iLituanie
Dora Gerschenfeld, dir. Rech. CNRS
H. M. Gerschenfeld, dir. Rech. CNRS
Jean Gersin, correcteur, l’Equipe
DaniĂšle Gervais-Marx, journaliste
Jean Giard, ancien dĂ©putĂ© de l’IsĂšre
Serge Gilberg, médecin, prof. associé Paris V
Lise Golomb, documentaliste
Ruth Goodwin, photographe
Guy Gou revitch, ingénieur
Pierre Alain Gourion, avocat
Jean-Guy Greilsamer
Michel Grimberg, MC études germaniques, univ. Amiens
JĂ©rĂŽme Guedj, conseiller gĂ©nĂ©ral de Massy, vice-prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral de l’essonne
Yann Guillaud, socio-économiste
Jacques Gutwirth, dir. rech. émérite CNRS
Florence Haguenauer, journaliste
Yves Haguenauer
Bernard Herszberg, prof. émérite univ. Paris XII
Simone Herszberg, retraitée
Catherine Herszberg, journaliste
Tsvi Hercberg, inspecteur Théùtre ministÚre de la culture
Jérome Hesse, écrivain
Antoine Hirsch, retraité
Jean-Pierre Hirsch, prof. d’histoire contemporaine, univ. Lille III
Fabienne Hirsch, retraitée
Maurice Hirsch, retraité
David Izraelewicz, retraité
Mathilde JaĂŻs, jeune citoyenne
Vincent Jezewski, MC honoraire univ. Lyon II
André Kahane, physicien
Monique Kantorow prof. honoraire Lycée Condorcet
Michel Kaplan, prof. univ. histoire bizantine, Paris I
Monique Karlikow-Shapiro, retraitée
Nancy Karlikow, enseignante
Serge Karsenty, sociologue, chargé de rech. CNRS
Alfred (zadok) Kaufmann, enseignant retraité
Pierre Khalfa, syndicaliste
Annette Klein, retraitée
Maurice Klein, retraité
Charles Korman, avocat Ă Paris
Serge Krief, ingénieur en retraite
Stéphane Krief, chercheur industrie pharma.
Nicole Krief
Charles Kurcbard, retraité
Dominique Lagadec, urbaniste
Daniel Lehmann, mathématicien, petit-fils et neveu de déportés mort à Auschwitz
MichĂšle Lessmann-Portejoie
Ellen Lévy, MC univ. Toulouse II
François Lévy, doctorant en littérature, univ. Paris III
Pierre Léon Nephtali Lévy, ancien résistant, puis FFL, croix de guerre avec citation
Georges Lévy, retraité
Maurice Lévy, prof. émérite des Univ.
Daniel Levyne, enseignant
Michel Liberman, ing. rech. honor. CNRS
Janine Liberman, retraitée, petite-fille de déportés morts à Auschwitz
Françoise Lion, psychanalyste
Paul Lowy, syndicaliste, géographe, Dr Ús Lettres, prof certifié hors classe, ancien candidat aux élections européennes
Henri Malberg, ancien prés. Groupe communiste au Conseil de Paris
Jean-François Marx, retraité
Bernard Marx, économiste
Denis Marx, postier
J.P. Marx, instituteur
Juliette Minces
Raoul Moati, Paris X, Dept Philo de la logique
Philippe Molina, citoyen retraité, petit-fils de déporté mort à Buchenwald
Robi Morder, juriste et universitaire (UVSQ)
Dominique Natanson, animateur du site “MĂ©moire juive et Ă©ducation”
David Nathan, ancien déporté
Gilles Nejman
Jean-Pierre Netter
Sylvie Niderman, journaliste
Laurent Niederman, mathĂ©maticien, MC Paris XI, petit-fils de Gaston Niederman raflĂ© au Vel d’Hiv, mort Ă Auschwitz, neveu d’Emile Niederman, raflĂ© par la milice de PĂ©tain, mort Ă Buchenwald aprĂšs la marche d’Ă©vacuation d’Auschwitz
Lucienne Nayet, fille de déporté mort à Auschwitz
Jean-Pierre Netter
Janine Olff, citoyen retraité
Perrine Olff-Rastegar, citoyenne
Martine Olff-Sommer, citoyenne
Jean-Claude Pecker, membre de l’Institut, pĂšre et mĂšre disparus dans les camps
JérÎme Pichon, citoyen
Jean-Jacques Pik, Médecine Interne, Chef de Service de Médecine
Françoise Pik-Duchenne, prof. agrégée de russe
Pierre Pieprzownik, syndicaliste FSU
Héloïse Plane, enseignante
Sylvie Plane, prof. univ.
Carole Polack, étudiante
Jean-Claude Poulain, citoyen, fils de déporté (convoi n°1) mort à Auschwitz
Abrami Prawerman
Lilya Rajchman, prof. retraitée, fille de déporté mort à Auschwitz
Evelyne Reberg, membre de l’UJFP
Thierry Reboud, écrivain, citoyen
Anita Rind, militante de la Ligue des Droits de l’Homme
Paul Robel, biologiste, dir. rech. Emérite CNRS
Gérard RoizÚs, dir. rech. CNRS
Martine Rosa-Haguenauer
André Rossel-Kirschen, historien, ancien résistant
Françoise Rozelaar-Vigier, Avocat à la Cour de Paris
Françoise Ruzé, enseignante retraitée
Jean Safrane
Dominique Salomon, chef d’entreprise, fille de dĂ©portĂ©s raflĂ©s au Vel d’Hiv, exterminĂ©s Ă Auschwitz
Elisabeth Salomon, fonctionnaire, fille de dĂ©portĂ©s raflĂ©s au Vel d’Hiv, exterminĂ©s Ă Auschwitz
Monique Salzman, membre honoraire de la Société Française de Psychologie
Didier Sandman, voyagiste, libraire
Odile Sanson Friedmann
IrĂšne Sapir, rescapĂ©e du Vel d’Hiv, fille de dĂ©portĂ©e Ă Auschwitz
Léon Sapir, retraité du mouvement coopératif
Jean-GĂ©rard Sender, Ă©conomiste de l’Ă©nergie
Michel Shahshahani, journalste, petit-fils et petit-neveu de déportés
Jean-Marc Schick, ingénieur du son
Carlo Schmidt, ingénieur retraité
Jacqueline Schmidt, cadre de banque retraitée
Danielle Schulmann, bibliothécaire
Didier Schulmann, conservateur au MNAM
Bernard Sesolis, ingénieur
Maryse Sesolis, prof.
Claude Sibony
Jacques Sibony, retraité
Paul Souffrin, maire honoraire de Thionville, ancien sénateur de Moselle, fils de déporté mort à Auschwitz
Claude Spielmann, psychanalyste
Lucien Sztarksztejn, journaliste préretraité, fils de déporté mort à Auschwitz
Nicolas Stern
Jacques Sztern, ingénieur de rech. CNRS, fils de déporté mort à Auschwitz
Michel Sztulzaft, consultant formateur, fils et frĂšre de dĂ©portĂ©s Ă Auschwitz, plus jeune rescapĂ© de la rafle du Vel d’Hiv
Jean-Pierre Tabet
Gil Teitler, fils de déportée
Arlette Téphany
Gabriel Timsit, ancien détenu du camp de Lodi (1956-1960)
Pierre Toubiana, médecin de santé publique
Patricia Touraine, enseignante spécialisée
Didier Tzwangue, consultant interne en organisation
Martine Ubersfeld-Gilain, prof.
Bernard Ullmann, journaliste
Liane Valere, petite fille de déportés morts à Sobibor
Marc Vanhove, prof. honoraire arts plastiques
Philippe Van Leeuw, cinéaste
Daniel Veron
Maya Vigier, citoyene, militante SICO
Michel Waksberg, retraité, adjoint au maire de Sarcelles, fils de déporté mort à Auschwitz
Antoinette Weil, prof. agrégée retraitée
Françoise Weil, conservateur de bibliothÚque retraitée
Irmine Wilf, petite-fille de déportés
Albert Wilkowsky, fils de déportés non revenus, maire adjoint à Sarcelles
Jean Wolff, citoyen
Claude Zelty
Pour signer : TCHAPAIEV@operamail.com
-QUARANTE JUIFS BRITANIQUES RENONCENT AU BENEFICE DE “LA LOI DU RETOUR”-
14 aoĂ»t - Estimant indispensable de mettre leurs actes en accord avec leurs convictions, plus de 40 personnalitĂ©s juives britanniques, intellectuelles et scientifiques, ont annoncĂ© publiquement quâelles renonçaient au bĂ©nĂ©fice de la « Loi du Retour », pilier de la politique sioniste dâIsraĂ«l, qui accorde automatiquement la nationalitĂ© israĂ©lienne Ă toute personne considĂ©rĂ©e comme juive la rĂ©clamant.
Voici le texte de lâannonce, publiĂ© dans le quotidien britannique « The Guardian ».
« Nous sommes des Juifs, nĂ©s et Ă©levĂ©s en-dehors dâIsraĂ«l qui, aux termes de la âLoi du retourâ israĂ©lienne, sommes de ce fait Ă©ligibles Ă sĂ©journer en IsraĂ«l, et Ă en avoir la citoyennetĂ©. Nous souhaitons renoncer Ă ce âdroitâ non sollicitĂ©, pour les raisons suivantes :
1/ Nous trouvons immoral quâune telle disposition puisse nous ĂȘtre accordĂ©e, alors mĂȘme que les gens qui devraient le plus pouvoir bĂ©nĂ©ficier dâun tel droit au âretourâ, aprĂšs avoir Ă©tĂ© contraints, sous la terreur, Ă fuir leur pays, en sont exclus.
2/ La politique dâIsraĂ«l Ă lâencontre des Palestiniens est barbare ; nous ne voulons ĂȘtre identifiĂ©s en aucune maniĂšre avec ce que fait IsraĂ«l.
3/ Nous contestons lâidĂ©e sioniste selon laquelle lâĂ©migration vers IsraĂ«l reprĂ©sente une quelconque âsolutionâ pour les Juifs de la diaspora, Ă lâantisĂ©mitisme et au racisme ; quelle que soit lâampleur des persĂ©cutions racistes dont les Juifs ont Ă©tĂ© ou sont victimes, cela ne leur confĂšre pas le droit de persĂ©cuter autrui.
4/ Nous voulons affirmer notre solidaritĂ© avec tous ceux qui prĂ©parent des temps oĂč IsraĂ«l, la Cisjordanie et la bande de Gaza seront habitĂ©s par des peuples sans restrictions fondĂ©es sur de pseudo-origines raciales, culturelles ou ethniques.
Nous espĂ©rons la venue de temps oĂč tous les peuples de la rĂ©gion seront en mesure de vivre ensemble, dans la paix, sur la base du respect mutuel et de lâabsence de discriminations. Il se pourrait dâailleurs que certains dâentre nous aient envie dây vivre, mais seulement si les droits des Palestiniens sont respectĂ©s. A ceux qui pensent quâIsraĂ«l constitue un âhavreâ pour les Juifs menacĂ©s par lâantisĂ©mitisme, nous disons quâil ne peut y avoir de sĂ©curitĂ© lorsquâon sse transforme en occupant et en oppresseur. Nous formons le vĆu que le peuple israĂ©lien et ses dirigeants sâen rendent compte le plus tĂŽt possible.
Signé : Michael Rosenlan Saville, Professeure Irene Bruegel, Michael Kustow, Mike Marquesee, Professeur Steven Rose, Leon Rosselson, et 38 autres. »
Peace & Resistance
Lettre dâun Ă©vĂȘque Nord-amĂ©ricain au prĂ©sident Bush
Traduction de la lettre envoyĂ©e au PrĂ©sident des USA par Robert BOWAN Ă©vĂȘque de lâĂ©glise catholique de Floride. Lieutenant Colonel et ex-combattant au VIETNAM.
Monsieur Le Président :
Racontez la vĂ©ritĂ© au peuple, Monsieur le PrĂ©sident, sur le terrorisme. Si les mythes Ă propos du terrorisme ne sont pas dĂ©truits, alors la menace continuera jusqu’Ă nous dĂ©truire complĂštement.
La vĂ©ritĂ© câest quâaucune de nos armes nuclĂ©aires ne peut nous protĂ©ger de cette menace. Ni mĂȘme le systĂšme de « guerre des Ă©toiles » quelque soit lâavancĂ© technique, la quantitĂ© des milliards utilisĂ©s pour quâil nous protĂšge dâune autre arme nuclĂ©aire transportĂ©e en bateau, avion ou voiture de location . Aucune arme de notre arsenal, ni mĂȘme un centime des 270.000.000.000.000 ( des 270 mille milliards de dollars utilisĂ©s par an pour notre « systĂšme de dĂ©fense » ) ne peut Ă©viter un bombe terroriste, cela est une rĂ©alitĂ© militaire.
En tant que lieutenant-colonel Ă la retraite et confĂ©rencier frĂ©quent sur les affaires de sĂ©curitĂ© nationale, je cite toujours le psaume 33 : « le roi nâest pas sauvĂ© par sa puissante armĂ©e ni le guerrier prĂ©servĂ© par sa grand force ». La question est Ă©vidente : Alors, Que pouvons- nous faire ?. Rien que nous ne pouvons faire ne garantit la sĂ©curitĂ© de notre peuple ?. La rĂ©ponse existe. Mais pour la comprendre, nous avons besoin de connaĂźtre la vĂ©ritĂ©.
Monsieur le prĂ©sident, vous nâavez pas dit au peuple amĂ©ricain la vĂ©ritĂ© du pourquoi nous sommes la cible du terrorisme, quand vous aviez expliquĂ© pourquoi nous allions bombarder lâAfghanistan et le Soudan. Vous aviez dit que nous Ă©tions la cible du terrorisme parce que nous dĂ©fendons : la dĂ©mocratie, la libertĂ© et les droits de lâhomme dans le monde. Quelle absurditĂ© !, monsieur le prĂ©sident.
Nous sommes la cible des terroristes parce que dans la plus grande partie de la planĂšte, notre gouvernement a dĂ©fendu la dictature, lâesclavage et lâexploitation des hommes.
Nous sommes la cible des terroristes parce que nous sommes hais . Et nous sommes détestés parce que notre gouvernement a fait des choses exécrables. Dans combien de pays les agents de notre gouvernement ont destitué des leaders élus démocratiquement, et les ont remplacés par des dictateurs militaires, des marionnettes empressées de vendre leur peuple aux compagnies américaines.
Nous avons fait cela en IRAN lorsque les MARINES et la CIA ont destituĂ© le MOSSADEG parce quâil avait lâintention de nationaliser le pĂ©trole. Ils lâont remplacĂ© par le RHEZA PALHEVI, ensuite nous avons armĂ©, entraĂźnĂ© et payĂ© la SAVAG cette garde nationale haie, qui a rĂ©duit Ă lâesclavage et tyrannisĂ© le peuple iranien, pour protĂ©ger les intĂ©rĂȘt financier de nĂŽtres compagnies de pĂ©trole. AprĂšs tout cela, il nâest pas difficile dâimaginer quâen IRAN il y ait personnes qui nous haĂŻssent ?